Par Hervé Charbonneau
Cet article vous est proposé par Olympe, fier Ambassadeur du Groupe entreprises en santé.
Le 13 mars 2020, ça vous rappelle quelque chose ? Et si on vous dit « urgence sanitaire », ça vous revient ?
C’est en effet le 13 mars 2020 que le gouvernement du Québec, face à la progression de la COVID-19, déclarait l’état d’urgence sanitaire. Du jour au lendemain, nous devions tous composer avec des mesures visant à freiner la propagation du virus, du port obligatoire du masque à la fermeture de plusieurs lieux publics, en passant par le couvre-feu.
Pas de panique ! Cet article ne porte pas sur la COVID-19. Vous pouvez continuer à lire…
Comme mentionné plus haut, la crise de la COVID-19 (c’est la dernière fois que l’auteur évoque celle-ci, promis !) a eu des impacts importants sur notre quotidien. Si plusieurs de ces impacts se sont effacés après la levée de l’urgence sanitaire, il en est un qui est resté, du moins pour une bonne partie d’entre nous : le télétravail.
Pratique jusque-là plutôt marginale chez nous, le télétravail est soudainement devenu la façon obligatoire de travailler pour une très, très grande partie des travailleuses et travailleurs du Québec (et d’ailleurs aussi, mais là n’est pas notre propos). Il a donc fallu s’adapter rapidement, ce qui ne fut pas nécessairement chose facile, car rappelons-nous qu’à ce moment-là, il n’y avait pas que dans le Grand Nord que l’Internet haute vitesse ne se rendait pas.
L’après COV… euh… le retour à la normale
Aujourd’hui, si les choses sont revenues « à la normale » et que l’essentiel des mesures préventives déployées à l’époque n’a plus cours, le télétravail, lui, est devenu un mode de travail privilégié par plusieurs entreprises et organisations, voire recherché par nombre de travailleuses et travailleurs.
Car il faut bien le reconnaitre, le télétravail peut être une formule alléchante tant pour les employeurs, qui peuvent maintenant recruter des candidats répondant à leurs besoins sans se soucier de leur lieu de résidence, que pour les travailleuses et travailleurs, qui peuvent élargir l’aire de leurs recherches d’emploi ou qui voient dans le télétravail un levier de conciliation travail-vie personnelle.
Et comme il ne s’agit plus d’une mesure « mur à mur » imposée à tous, tout le temps, on voit aujourd’hui diverses formules, du genre :
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Télétravail à 100 %, genre « j’ai même pas de bureau ! »
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Formule hybride hebdomadaire, du type 1/4 (un jour au bureau et quatre à la maison), 2/3, 3/2 ou 4/1
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Formule hybride mensuelle, soit à distance la plupart du temps avec « visite » au bureau quelques jours par mois
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Formule libre, ou « j’vais au bureau quand ça m’tente ! »
Le télétravail à 100 % permet même à certaines entreprises de se « dématérialiser », c’est-à-dire qu’elles n’ont plus d’installations physiques, plus de locaux, même plus d’adresse civique autre qu’une case postale.
Ah ! Les bienfaits du travail à la maison
Pour plusieurs, le télétravail offre des avantages appréciables. Pas d’heure de pointe, pas de trafic, pas de course au stationnement, sans parler du fait de ne pas avoir à affronter les intempéries pour se rendre au boulot.
Pas besoin non plus de prévoir un lunch, et on peut même travailler « en mou », c’est-à-dire en survêtement confortable, voire en pyjama, sauf si l’on doit participer à des rencontres virtuelles, auquel cas un haut habillé est de rigueur, évidemment !
Pour ceux et celles avec de jeunes enfants, le télétravail offre aussi des attraits intéressants, comme de pouvoir accompagner ses enfants à l’école ou à l’autobus et être là quand ils rentrent de l’école.
Bureau virtuel, méfaits réels
S’il offre indéniablement des avantages, le télétravail comporte aussi certains pièges, dont les effets sont insidieux.
Un de ces pièges est l’inactivité physique. Alors qu’au bureau, on est souvent appelé à se déplacer pour aller parler à un collègue, participer à une réunion ou simplement ramasser une feuille sur l’imprimante commune, à la maison, il est facile de rester assis à son bureau presque toute la journée. Même pour le lunch, on fera plus de pas au bureau qu’à la maison.
Cette immobilité relative, qu’on pourrait appeler « téléparesse », peut avoir des impacts néfastes, allant du simple manque d’activité au maintien prolongé d’une posture statique, avec tout ce que cela implique. À cela s’ajoute la fatigue visuelle, puisque contrairement à lorsqu’on est au bureau, à peu près rien à la maison ne vient nous forcer à détourner les yeux de notre écran d’ordinateur.
Un autre impact, plus insidieux encore, est le manque d’interactions sociales. En effet, il n’est pas rare pour certains de passer des journées entières sans contact avec qui que ce soit. Cet isolement, qui contraste avec les contacts interpersonnels fréquents du bureau, peut à la longue affecter le sentiment d’appartenance, la capacité de concentration, l’humeur et la motivation, voire mener à la dépression.
Ces problématiques spécifiques à ce nouveau cadre de travail « virtuel » deviennent ainsi une cause d’absentéisme bien réelle (car oui, on peut être absent du travail même si l’on ne travaille pas vraiment au bureau), une réalité avec laquelle les employeurs ayant adopté le télétravail doivent composer de façon très concrète.
Télébougez !
Voici quelques idées à mettre en pratique pour pallier les méfaits potentiels de la téléparesse :
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Habillez-vous ! C’est drôle à dire, mais le simple fait de mettre une blouse, une chemise ou un chandail habillé vous donnera un peu plus de tonus.
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Prenez un bon petit déjeuner.
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Faites des exercices d’échauffement avant de vous installer à votre bureau.
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Organisez des petites rencontres du genre « café virtuel » de quelques minutes avec vos collègues pour parler de tout et de rien, mais surtout pour entretenir et renforcer vos liens.
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Une question ? Appelez votre collègue au lieu de lui écrire. Vous aurez sans doute une réponse plus rapidement qu’en échangeant des courriels ou textos.
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Prenez des pauses pour vous lever et faire quelques pas ou exercices d’étirement. Réglez une alarme pour vous rappeler de le faire.
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Ne mangez pas à votre bureau. Prenez votre pause repas dans la cuisine, le salon… pourquoi pas dehors ?
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Finissez à l’heure, éteignez votre ordinateur puis sortez de votre bureau.
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SORTEZ DEHORS ! Vous devrez peut-être vous faire violence au début, mais une fois que vous en aurez pris l’habitude, vous ressentirez rapidement les bienfaits de vos petites marches quotidiennes.
Évidemment, vous pouvez penser à plein d’autres façons de donner un peu d’exercice à votre corps et de repos à votre cerveau pendant votre journée de télétravail. Surtout, faites-le pour vrai, pas virtuellement !
Pour finir, rappelez-vous que hors du cadre organisé d’un lieu de travail physique, c’est plus que jamais à vous qu’il revient de veiller à votre santé et votre équilibre personnel pendant le boulot.