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SOS surcharge de travail : apprendre à dire non sans remords !

Par Zeineb Khalfallah

Selon une récente étude faite par Microsoft et publiée en septembre 2022, environ 50 % des employé-e-s et 53 % des gestionnaires déclarent être épuisé-e-s au travail. Et pour cause: des projets interminables avec des délais irréalistes, un déséquilibre entre le travail et la vie personnelle, le manque d’effectifs, l’absence d’initiatives en santé et mieux-être au travail et la liste est encore longue.

Faites-vous partie de ces personnes qui se sentent submergé-e-s par leur travail ? Si oui, jetez un coup d’œil à votre to-do list ainsi qu’à votre emploi du temps. À quoi ressemblent-ils ? Comporte-t-ils des tâches qui n’ont aucun lien avec votre poste ? Votre emploi du temps est-il surchargé de réunions qui ne font pas avancer vos projets ? Si vous avez répondu oui à ces questions, vous avez peut-être du mal à établir vos limites au travail. Et si l’une de vos résolutions de 2023 est d’apprendre à dire non ?

La surcharge de travail, résultat de l’état du marché actuel

Démission silencieuse, LA grande démission, pénurie de main-d’œuvre, mises à pied temporaires, instabilité du marché du travail : nous avons connu toutes ces notions en si peu de mois ! Malheureusement, plus les entreprises ont du mal à attirer et à fidéliser des talents, plus la charge de travail est élevée. 
Ainsi, pour ceux et celles qui sont très solidaires envers leurs équipes et qui sont accros au travail, il devient difficile de refuser des dossiers supplémentaires, et ce même s’il y a un prix à payer : déséquilibre au niveau des sphères de vie, manque de sommeil, stress, etc.

D’ailleurs, selon une étude publiée par la BDC, 61% des entrepreneur-e-s qui ont du mal à recruter, ont été obligé-e-s d’augmenter leurs heures de travail et celles de leurs employé-e-s.
Certes, la santé et mieux-être est une responsabilité partagée entre les employeurs et les employé-e-s, mais il ne faut pas oublier que l’état du marché actuel n’arrange pas les choses. Il est donc important de traiter la problématique avec bienveillance et ouverture d’esprit.

Faites le bilan de vos projets actuels 

Selon une étude de Resumebuilder.com, 61 % des chef-fe-s d'entreprise interrogé-e-s ont déclaré qu'ils/elles auraient probablement des licenciements en 2023.Ceci peut se répercuter sur la charge de travail des employé-e-s qui restent en poste.

Prenez alors le temps d’étudier les dossiers sur lesquels vous travaillez et de vous assurer que votre énergie et votre temps sont dédiés aux projets essentiels à l’évolution de l’entreprise.
Ainsi, quand vous recevrez une nouvelle demande, il vous serez plus facile de savoir si:
•    Le service demandé par votre collègue ou supérieur-e est réaliste;
•    Vous n’allez pas exécuter le travail d’une autre personne;
•    La tâche ne va pas affecter vos projets importants;
•    Le projet sur lequel vous allez travailler possède une stratégie et des objectifs clairs (il serait dommage de nager à contresens).


On respire et on évalue la demande


Vouloir aider son équipe en cette période de crise, c’est une bonne chose, mais à quel prix ? À trop vouloir rendre service, certain-e-s finissent par s’enfoncer dans un océan de projets. Et plus la to-do list s’allonge, plus le stress augmente. 
Dans un article de Harvard Business Review intitulé Learn “When to Say No”, l’auteur Bruce Tulgan y propose un exercice à faire pour évaluer chaque nouvelle demande. 
Celui-ci nous invite à investir notre temps et énergie, comme si nous effectuions un investissement financier.  
Pour cela, il nous invite à poser le bilan en répondant aux questions suivantes :
•    Qui est le demandeur ?
•    Quel est le livrable demandé ? 
•    Quel est le délai de livraison?
•    Quelles ressources seront nécessaires pour répondre à la demande?
•    Qui est le/la responsable de ce projet? Avez-vous l'approbation de cette personne?
•    Quels sont les bénéfices de compléter cette mission?
•    Quels sont les coûts et les inconvénients évidents et cachés ?

Nous espérons que ces conseils vous permettront de mieux établir vos limites au travail. Ainsi, vous pourriez vous concentrer sur les projets essentiels à votre développement professionnel et personnel. Sachez qu’aujourd’hui plus que jamais, il est plus important de savoir refuser une tâche qui ne correspond pas à votre vision ou à vos objectifs. La crise sanitaire et économique font que les travailleurs-euses et entrepreneur-e-s ont besoin de se recentrer sur eux/elles et de prendre soin de leur santé. Pour la nouvelle année, dites au revoir à la surperformance et faites de votre épanouissement une priorité. 

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