Le 8 décembre dernier, notre communauté de pratique en santé/mieux-être au travail de Chaudière-Appalaches accueillait Geneviève Desautels, chef d’entreprise, experte en leadership et directrice générale d’Éduc’alcool, pour discuter de l’importance de développer son leadership envers sa propre santé. L’objectif de cette rencontre était de s’offrir un moment pour y réfléchir ensemble, et nous motiver à passer à l’action.
« Le leadership n’a rien à avoir avec les titres, les positions, encore moins avec les organigrammes. C’est la capacité qu’a une personne à utiliser sa vie pour influencer d’autres vies. »
John C. Maxwell
Le leadership, ça se développe d’abord en étant leader de sa propre vie. Un-e leader inspire, motive, aide au passage à l’action. Il/Elle suit ses convictions, avance vers une vision définie. Mais avant tout, un-e leader, ça décide. Décider demande du courage. Et ce courage, il émerge lorsque la tête et le cœur sont alignés. Il ne s’apprend pas, il se sent, comme une impulsion venant du ventre. Être leader de sa propre vie signifie que nous sommes prêt-e-s à faire les choix courageux qui sont nécessaires au développement et au maintien de notre santé. Car si nous ne sommes pas en santé, nous n’aurons pas l’énergie et le pouvoir de devenir des leaders pour les autres.
S’observer
Pour pouvoir faire les bons choix pour nous, il faut apprendre à s’observer, et être en mesure de repérer nos indicateurs nous démontrant si nous sommes (ou non) en bonne santé.
Exemple d’indicateurs de la santé mentale :
- Niveau de stress (poids sur les épaules) ;
- Niveau d’écoute (qualité de présence) ;
- Niveau d’enthousiasme ;
- Niveau de fatigue et d’énergie ;
- Temps disponible pour les autres ;
- Liberté et ancrage ;
- Niveau d’appétit.
Exemple d’indicateurs de la santé sociale :
- Patience ;
- Ouverture ;
- Envie d’aller vers l’autre, curiosité ;
- Équilibre entre temps seul et partagé ;
- S’isoler ou accepter les invitations ;
- Profondeur des échanges ;
- Niveau d’attention, présence ;
- Décalage (rythme) ;
- Se sentir affecté.e par les informations que l’on reçoit ;
- Idées et projets.
Exemple d’indicateurs de la santé physique :
- Santé de la peau ;
- Douleurs ;
- Maux de cœur/estomac/tête ;
- Eczéma ;
- Insomnie ;
- Cholestérol, hypertension, maladie cardiaque.
En gardant l’œil ouvert sur nos signaux et nos sensations, nous pouvons plus rapidement agir pour mieux prendre soin de nous.
L’importance du sommeil
Une première clé pour développer un meilleur leadership est d’apprendre à renouveler son énergie. Il est essentiel de savoir recharger ses batteries chaque jour, et à travers ses journées. Cela fait partie des saines habitudes de vie à développer. Ce que l’on fait avant de se coucher, la qualité de notre sommeil la nuit et ce que l’on fait en se levant, ce sont des instants précieux qui nous appartiennent, et qui influencent tout le reste de notre journée. Le sommeil est un besoin fondamental, encore plus que manger ou boire, mais, pour la plupart d’entres nous, nous n’y accordons pas suffisamment d’importance. Le manque de sommeil nous expose davantage aux troubles physiques et mentaux. Intégrer de bonnes habitudes, pour développer une meilleure routine associée au sommeil peut réellement agir favorablement sur notre mieux-être. Voici quelques idées à tester pour y parvenir :
- Écrire dans son journal tous les matins (ce que j’ai envie de faire, déposer ses idées), tous les soirs (honorer, libérer, faire du ménage dans son mental) ;
- Établir une routine, se coucher à heure fixe ;
- Demander le support de son/sa conjoint-e pour encourager à respecter une heure de coucher ciblée ;
- Éviter d’utiliser son cellulaire en fin de soirée ;
- Se faire une boisson chaude avant le coucher ;
- Gérer les conflits et les non-dits avant la fin de la journée pour se libérer de stress mental (ne pas accumuler) ;
- Suivre son sommeil (montre/application/feeling).
Leadership au travail
Maintenant, comment pouvons-nous devenir de meilleur-e-s leaders au travail ? Voici quelques pistes à explorer :
- Axer sur l’authenticité (une autre clé pour avoir un niveau d’énergie optimale) ;
- Donner l’exemple ;
- Respecter les gens ;
- Être transparent-e : faire ressortir les problèmes, mettre tout le monde dans le bain pour que tous-tes puissent mettre la main à la pâte pour trouver des solutions et les appliquer ;
- Oser poser les bonnes questions et nommer quand ça ne va pas. Créer un environnement propice pour avoir ce type de conversation. Observer l’énergie des gens, leur posture, le non verbal. Utiliser les 3 « pourquoi ».Travailler l’écoute et la résonnance (méthode toscane) ;
- Cohérence/rigueur qui permet le développement de la confiance au sein de l’équipe ;
- Mettre l’équipe en valeur : les écouter et utiliser les idées proposées (donner le mérite aux initiateurs-trices, les remercier) et nommer les bons coups ;
- Connaissances, maîtrise du sujet ;
- Responsabiliser les équipes et donner de la marge de manœuvre ;
- Mettre l’humain au centre des priorités ;
- Offrir des temps de silence ;
- Mobiliser, rassembler.
Cette rencontre nous a donné l’espace nécessaire pour se questionner sur nos propres besoins. Que ce soit en s’écoutant davantage, en planifiant une activité avec des ami-e-s, en sortant plus dehors, en travaillant sur son sommeil ou en se gardant plus de temps pour soi, nous repartons chacun-e avec de nouvelles intentions, qui nous aideront à entamer la nouvelle année en beauté.
Pour aller plus loin…
- Formation Sentinelle : durée 2 jours, comment intervenir en santé mentale
- Application Klimat
- Conférences en entreprise de sylvain boudreau : Le Moi inc
- Communication et ouverture : la méthode toscane
- Lectures :
- Les 4 accords tolteques de Don Miguel Ruiz
- Le pouvoir de l’intention de Wayne Dyer
- Les 7 lois spirituelles du succès de Deepak Chopra
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