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Image corporelle : un frein à l’activité physique en milieu de travail?

Par ACTIZ

Avec le rythme de vie effréné d’aujourd’hui, le manque de temps appert comme un obstacle majeur à la pratique régulière d’activité physique. C’est d’autant plus vrai pour les travailleurs et travailleuses qui sont aussi parents de jeunes enfants. Et si bouger au bureau était la clé ? 

Malgré la bonne volonté des employeurs et la mise en place d’initiatives porteuses, les employés peuvent hésiter à franchir le pas en raison de la peur du jugement. Nos conseils pour surmonter cet obstacle et favoriser un environnement respectueux.

Image corporelle : la crainte du jugement des collègues

« Les freins associés à l’apparence existent en milieu de travail et c’est tout à fait normal », indique André-Ann Dufour Bouchard, cheffe de projet pour ÉquiLibre. L’organisme a pour mission le développement d’une image corporelle positive chez les individus et créer des environnements inclusifs.

« Quand on bouge, on sue, on devient rouge, le maquillage peut couler. Il peut être déstabilisant et intimidant de se montrer ainsi à nos collègues », indique Mme Dufour Bouchard. Elle note aussi la crainte d’être jugé pour les vêtements que l’on porte. « Dans notre société où l’apparence est importante et où les réseaux sociaux montrent des sportifs avec des vêtements ajustés, le dernier kit à la mode, on peut ressentir une pression à correspondre au modèle présenté. »

Dans les entreprises où la hiérarchie est marquée, il peut y avoir un malaise à bouger au bureau, tant du côté des employés que des employeurs. « Le patron peut sentir la pression d’être plus performant, mieux habillé et athlétique. » À l’inverse, les employés peuvent se sentir intimidés d’être vus dans un contexte où ils ne sont pas tirés à quatre épingles, qui ne les montrent pas sous leur meilleur jour.

Employés : contourner les freins associés à l’image corporelle

« Il faut d’abord normaliser le corps en mouvement. Ça brasse, ça frotte, ça ballotte. Des seins et des fesses, ça bouge et c’est normal, insiste André-Ann Dufour Bouchard. On n’a pas à être parfaitement bien dans notre corps avant de commencer à bouger. L’objectif peut être de diminuer cet inconfort progressivement, de trouver une manière d’être de plus en plus confortable. »

Pour contourner ces obstacles, il est bon d’énumérer (et de se rappeler !) tous les bienfaits associés à la pratique régulière d’activité physique. « Quels sont les avantages que j’ai à bouger ? Ça peut être une augmentation de la motivation au bureau, une sensation de bien-être, une plus grande concentration au travail, un meilleur sommeil, une gestion du stress améliorée . Ça peut tout simplement être le plaisir de voir des collègues dans un autre contexte, développer des affinités associées au sport. »

Pourquoi veut-on bouger ? « Plus on va miser sur le plaisir et les bénéfices internes et de bien-être, plus ça va faire en sorte qu’on va continuer dans le temps, précise Mme Dufour Bouchard. Je pense que c’est important de moins se comparer, de se recentrer sur soi et de se détacher du regard des autres. »

Employeur : que faire pour favoriser l’inclusion?

La pratique d’activité physique en milieu de travail comporte de nombreux avantages : elle favorise une bonne communication entre collègues, elle renforce le sentiment d’appartenance, elle améliorer la créativité et la productivité. Pour favoriser l’adhésion du personnel aux initiatives en place, l’employeur a tout avantage à prendre le pouls des employés afin de répondre à leurs besoins .

« La clé est d’offrir des activités accessibles et diversifiées : individuelles et de groupe, des séances d’étirements et des entraînements cardio, de la musculation, et d’avoir une philosophie d’entreprise qui n’est pas toujours axée sur la compétition, mais plutôt sur le plaisir, propose Andrée-Ann Dufour Bouchard. On travaille fort au bureau, on est dans une société qui performe beaucoup, ça fait du bien de lâcher la pression. » Le même principe vaut si l’on organise des activités de team-building .

Un club de marche, des cours de yoga, des accommodements pour le transport actif, des compétitions de course à pied, des sorties de plein air, il doit y en avoir pour tous les goûts. « On doit également prévoir des équipements pour tous, des modèles de tapis petits et grands, des poids légers et lourds, pour que tout le monde y trouve son compte. Il est important d’inclure dans les réflexions des employés de morphologies différentes qui permettront d’éviter les angles morts. »

De façon générale, l’employeur favoriserait un environnement sain et inclusif en se dotant d’une politique interne qui exclut les commentaires sur le poids et l’apparence physique. « C’est de cette façon que, peu à peu, on tassera le culte du corps parfait. » 

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