Résolutions 2024 : améliorons le bien-être au travail ensemble

Agir sur les 4  sphères d’intervention connues pour leur impact sur la santé globale du personnel

Afin de contrer la pénurie de main d’œuvre actuelle au Québec, mettre la santé et le mieux-être au travail au cœur des priorités organisationnelles peut s’avérer être une bonne décision d’affaires.  

Et puisque le monde du travail évolue à la vitesse grand V, le Groupe entreprises en santé vous propose une liste non exhaustive d‘interventions possibles, parmi les 4 sphères d‘intervention connues pour leur impact sur la santé globale du personnel : saines habitudes de vie, conciliation travail/vie personnelle, pratiques de gestion et environnement de travail.

           

Améliorer le bien-être numérique une étape à la fois

Dans le contexte de télétravail ou de travail hybride que bon nombre de travailleuses et travailleurs expérimentent depuis plusieurs mois (voire années),  il est essentiel de réussir à déconnecter. Déconnecter pour favoriser un meilleur équilibre, une meilleure santé globale et une conciliation travail/vie personnelle et familiale plus juste. Cette responsabilité partagée entre l’employeur et l‘employé-e requiert donc plusieurs initiatives, tant sur le plan individuel qu‘organisationnel. 

Pour ce faire, Laurie Michel, conférencière, formatrice et fondatrice de Vivala, propose 4 clés pour encourager le bien-être numérique individuel.

Sur le plan organisationnel, Laurie recommande également la mise en place de plusieurs interventions. L’environnement de travail, la culture de l’entreprise, ses valeurs, le profil numérique des équipes et la flexibilité d’horaire sont autant de facteurs qui influencent grandement les comportements numériques, qu’ils soient positifs ou négatifs. À l’ère où tous les milieux de travail font face à une croissance technologique accélérée, développer une bonne éthique de travail autour de l’utilisation des outils numériques devient essentiel.

En combinant les différentes initiatives présentées ici, employeurs et employé-e-s déjoueront, de cette manière, le piège de l’hyperconnectivité avec succès. 

Prévenir et agir sur les risques psychosociaux dans les milieux de travail

La prévention des risques psychosociaux en milieu de travail nécessite de déployer des mesures concrètes et structurées au sein de votre organisation. 

Dans cet outil, élaboré par le Groupe entreprises en santé, avec l'appui des chercheuses Manon Truchon de 
l'Université Laval et Mahée Gilbert-Ouimet de l'Université du Québec à Rimouski, voici 6 étapes essentielles afin de prévenir au mieux les différents risques psychosociaux pouvant survenir dans les milieux de travail.

Si la situation le requiert, ou qu’il est simplement déjà trop tard pour prévenir ces risques, il est nécessaire d’agir rapidement et de manière structurée sur les enjeux organisationnels existants. Pour ce faire, voici la liste des facteurs de risques psychosociaux identifiés par l’INSPQ (6) et la norme Entreprise en santé (8). 

Pour ne citer que quelques exemples, agir directement sur ces facteurs de risques permet notamment de réduire l’absentéisme, le présentéisme, le stress, le sentiment d’injustice, l’isolement social. Cela permet également d’éviter le phénomène de surcharge ou de sous-charge de travail ou encore celui de l’hyperconnectivité. Enfin, cela peut aussi favoriser le sentiment d’appartenance, l’équilibre, etc.

Pour en savoir plus, rendez-vous dans notre centre de références ou dans notre édition #14 du magazine. 

Il est à noter qu’il existe d’autres risques psychosociaux du travail, que l’on appelle plus communément « risques émergents ». Ceux-ci regroupent, entre autres, le climat de sécurité psychosociale, les stresseurs numériques, les conflits éthiques, les demandes émotionnelles ou encore l’imprévisibilité des tâches. 

Parmi les stresseurs numériques, l’avancée significative de l’intelligence artificielle (IA) dans les milieux de travail s’apparente sans conteste à une sérieuse menace à la santé et au mieux-être des travailleurs-euses du Québec et d’ailleurs. 

Comment utiliser l’intelligence artificielle (IA) en faveur du bonheur au travail ? 

Dans son dernier rapport publié en mai 2023, Microsoft s’est justement penché sur la question :

• En interrogeant 31 000 personnes dans 31 pays différents ;

• En analysant des milliards de signaux de productivité sur Microsoft 365 ;

• En étudiant le graphique économique de LinkedIn (une représentation numérique de l'économie mondiale).

Toujours selon cette étude, les employé-e-s sont de plus en plus désireux-euses d’alléger leur charge de travail à travers l’IA. Alors que 49 % des personnes disent craindre que l'IA ne remplace leur emploi, 70% affirment vouloir lui déléguer certaines tâches. De plus, les 76% des employé-e-s pensent que l’IA pourrait bien améliorer leur créativité ainsi que leur capacité à générer des idées et des solutions innovantes.

En conclusion, l'année 2023 a constitué une période intense et complexe pour les milieux au travail québécois. Les multiples défis tels que la pénurie de main d’œuvre, la détérioration de la santé mentale des travailleurs-euses, l'intégration croissante de l'intelligence artificielle (IA) et les implications du travail hybride ont créé un paysage professionnel à la fois dynamique et éprouvant. Qu’il s’agisse des haut-e-s dirigeant-e-s, des gestionnaires ou des employé-e-s, tous-tes ont dû naviguer avec agilité à travers ces obstacles tout au long de l'année.

Alors que les défis persistent, l'année à venir promet également bon nombre d’opportunités d'innovation et de développement dans la manière dont les organisations abordent la gestion des ressources humaines et le bien-être au travail. Affaire à suivre...
 

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Cet article est un contenu extrait de la 15e édition de notre magazine. Vous pouvez la consulter dans son intégralité en cliquant sur le lien suivant : Magazine #15