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De l'autre côté du mur

Lettre d'opinion par Valérie Savoie

Dans cette lettre d'opinion, Valérie Savoie, Conseillère au développement régional, nous partage sa réflexion pour intégrer plus de moments passés à l'extérieur et en nature dans notre quotidien au travail.

J’ai toujours eu cet appel « du dehors ».  Mes temps libres sont majoritairement axés sur la pratique d’activités en plein air. Je génère un maximum d’occasions pour passer plus de temps à l’extérieur avec mes proches, mes invité-e-s sont régulièrement reçu-e-s dans la cour arrière. J’aime vivre, le plus souvent, en contact avec l’environnement naturel qui nous entoure, toujours en mouvance. 

Au mieux, je me retrouve en forêt, je la découvre, je l’explore, je l’observe, à la recherche de moments d’émerveillement, que je trouve toujours. L’environnement y est parfois doux, parfois rude. Elle me confronte, me pousse à m’adapter. Une invitation que j’accepte volontiers. Elle m’amène aussi à ralentir et à ressentir. J’en ressors avec plus d’assurance, de créativité, de concentration, de vision. 

Vivant dans la région du Saguenay, je suis consciente de l’immense chance que j’ai de pouvoir accéder si facilement à cet ingrédient essentiel à mon mieux-être. Et même si une forêt n’est pas à la portée de tous-tes, être simplement dehors reste accessible pour qui veut bien sortir un peu plus souvent de son cocon. 
Pour diverses raisons, le pont peut être difficile à créer entre ce besoin de contact avec le monde extérieur et le milieu de travail. La plupart d’entre nous sommes appelé-e-s à travailler de longues heures entre 4 murs. Ce serait d’autant plus difficile de faire autrement, même si nous le voulions, avec notre météo québécoise. De mon côté, je suis généralement en télétravail, le plus souvent devant l’écran, et je me demande : que pourrions-nous faire pour entretenir ce lien, et profiter quotidiennement des bienfaits de la nature ?

Dans ce magazine, Hubert Mansion, Fondateur de l’Université dans la nature, nous offre un article inspirant sur le « biophilic design », qui nous invite à intégrer plus d’éléments naturels à nos espaces intérieurs. Voilà déjà une piste fort intéressante à explorer pour rendre nos milieux de travail plus sains. Je pousse un peu plus loin, en réfléchissant à d’autres moyens d’améliorer les environnements de travail, via l’aménagement des espaces extérieurs sur les lieux de travail. Plusieurs cours d’écoles sont en processus de verdissement. Fini les cours en béton (alleluia)! Est-ce que l’on pourrait également emboîter le pas, en tant qu’organisation, et innover en créant des espaces de réunion extérieurs, en intégrant une salle à manger d’été, une salle de repos extérieure, un toit vert ou une terrasse avec cubicules de travail ergonomiques et fonctionnels. C’est peut-être le printemps qui me monte à la tête, mais oui, je me permets de rêver ! 

Je sais que ces projets ne sont pas à la portée de tous-tes, mais il y a lieu d’y réfléchir, pour oser offrir des opportunités de s’exposer, plus régulièrement, au monde naturel. Cela pourrait d’ailleurs s’intégrer aux habitudes au travail, sans que ce soit nécessairement sur le lieu même du travail. Par exemple, en ciblant un endroit en nature pour un lac à l’épaule, en organisant un pique-nique dans un parc à proximité du travail ou encore en encourageant le transport actif. 

Pour ma part, mon bureau intérieur continuera d’accueillir de nouvelles plantes et, de l’autre côté du mur, je ferai certainement quelques améliorations pour m’installer de façon plus ergonomique et assurer un espace d’ombre lorsque je travaille à l’ordinateur dehors. Puis je continuerai de me réserver, le plus souvent possible, y compris les jours de semaine, des moments pour revenir à la forêt.

 


Cette lettre d'opinion est un contenu extrait de la 13e édition de notre magazine. Vous pouvez la consulter dans son intégralité en cliquant sur le lien suivant : Du renouveau pour le 13e numéro de notre magazine !

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