Par Annie Boilard
La Chronique d'Annie est une section du magazine du Groupe entreprises en santé à laquelle contribue Annie Boilard, Présidente du Réseau Annie RH, spécialiste du leadership et du monde du travail, entrepreneure, gestionnaire d’entreprise et d’équipe, formatrice, conférencière et consultante en RH. Cet automne, elle invite les gestionnaires à rester vigilant-e-s sur la charge de travail de leur(s) équipe(s).
Harvard Business Review1 estime que 8 personnes sur 10 répondent à la question « Comment ça va ? » par « Bien occupé-e ! ». Plusieurs se sont interrogé-e-s sur cette réalité et ont exploré des pistes pour comprendre cette réaction tel l’impact sur notre image sociale et notre besoin de se sentir important-e. Et si la réponse était toute simple : parce que les gens se sentent vraiment occupé-e-s !
Informé-e-s des risques psychosociaux, les gestionnaires s’efforcent d’évaluer justement le « niveau d’occupation » de leurs collaborateurs-trices. Lors de cette démarche, les tâches et le temps imparti prennent beaucoup d’importance. Il ne faut toutefois pas s’en tenir qu’à cela.
Vos leaders considèrent-ils :
- Les interruptions rencontrées
- Le nombre de personnes qui sollicitent l’employé-e
- La complexité du travail effectué (effort intellectuel)
- Les demandes formelles et informelles formulées continuellement
- Le temps disponible pour les imprévus
Regarder dans les yeux de l’autre
Lorsqu’il est question d’évaluer la charge de travail, il faut combiner le point de vue du gestionnaire et de l’employé-e. Pour évaluer la charge ressentie, le leader peut discuter avec son collaborateur ou sa collaboratrice de ses perceptions et de ses manifestations de stress.
L’INSPQ propose 12 pistes2 pour réévaluer régulièrement la charge de travail des équipes. Voici un résumé en quelques mots :
-
Communiquer régulièrement sur le sujet, individuellement ou en rencontre d’équipe
-
Partager en équipe des trucs et astuces pour résoudre les défis rencontrés
-
S’assurer que suffisamment de ressources soient disponibles pour réaliser les tâches ou reprioriser
-
Gérer les changements, offrir des outils et prévoir du temps d’apprentissage et d’adaptation
Gérer la perception des employé-e-s de leur charge de travail requiert de l’attention, des communications proactives et de la bienveillance. Ça requiert aussi du courage ; ce n’est pas un passeport pour justifier la non-performance et l’iniquité dans le partage du travail dans l’équipe.
Sources :
1https://hbr.org/2023/03/beware-a-culture-of-busyness (Inspiré de l’INSPQ)
La Chronique d'Annie est un contenu extrait de la 14e édition de notre magazine. Vous pouvez la consulter dans son intégralité en cliquant sur le lien suivant : Voici la 14e édition de notre magazine !