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Si vous n’avez pas parlé de déconnexion avec vos équipes, vous êtes en retard ! 

Par Annie Boilard

La Chronique d'Annie est une section du magazine du Groupe entreprises en santé à laquelle contribue Annie Boilard, Présidente du Réseau Annie RH, spécialiste du leadership et du monde du travail, entrepreneure, gestionnaire d’entreprise et d’équipe, formatrice, conférencière et consultante en RH. Cet été, elle nous invite à nous déconnecter !
 

Depuis l’adoption de la loi ontarienne sur la déconnexion, la protection de nos périodes de pauses est sur toutes les lèvres. Bien que les organisations québécoises ne soient pas assujetties à une telle législation, les entrepreneur-e-s et les gestionnaires gagnent à parler de déconnexion avec leurs équipes. 

Depuis 2022, les organisations de notre province voisine employant 25 employé-e-s ou plus doivent se doter d’une politique interne de respect des périodes de pauses (soirs, fins de semaine et congé). Objectif : offrir aux travailleurs-euses de riches moments de récupération et des conditions facilitant le maintien d’une saine santé mentale.

Comment parler de déconnexion dans nos équipes de travail ?

Il n’y a pas que l’Ontario qui a légiféré en matière de déconnexion. La France, en 1997, fut le premier pays à intervenir sur le sujet. Depuis, une dizaine de pays européens ont emboîté le pas. Ces législations nous guident sur les sujets à aborder en équipe. En général, ces lois incitent les équipiers à :

  1. Convenir des horaires de travail, des heures de disponibilités et des plages horaires de repos pendant lesquelles aucun échange électronique n’aura lieu (texto, courriel, appel)

  2. Définir ce qu’est une (vraie) urgence et comment l’équipe communiquera entre elle dans ces rares situations. Au passage, « c’était important, j’avais peur de l’oublier » ne constitue pas une vraie urgence !

Il est recommandé aux gestionnaires d’aborder ces sujets en équipe et d’ajouter des discussions individuelles afin de valider les besoins et attentes de chacun-e en matière de déconnexion. 

Trop compliqué ! J’ai simplement dit à ma gang de ne pas lire mes courriels la fin de semaine…

Ce n’est pas assez ! En 2023, on s’attend que les gestionnaires fassent plus que de se déculpabiliser avec de telles formules génériques. Leaders, programmez vos courriels et planifiez vos besoins. Il faut éviter de perturber les périodes de récupération (de déconnexion) des employé-e-s, même si ce n’est que pour « un cours texto ».

Ne nous leurrons pas ; toutes communications professionnelles, même si d’apparence anodine, a une incidence pour la majorité des gens. Que nous soyons en train de promener le chien, faire les devoirs des enfants ou manger au restaurant entre ami-e-s, une fois que nous avons lu le présumé cours texto de notre patron qui dit : « Demain, viens me voir, il y a quelque chose que je ne comprends pas avec le projet ABC », plus rien n’est pareil pour le reste de la soirée.

Au Canada, plusieurs consultations publiques ont eu lieu pour nourrir notre réflexion collective sur la déconnexion. Elles sont motivées par la corrélation démontrée entre l’hyper-connectivité et le stress et l’anxiété. La santé mentale est non négociable et bénéficie tant aux employé-e-s qu’aux organisations. Au nom du maintien d’une bonne santé globale, nous ne pouvons plus taire l’enjeu de la déconnexion.

 


La Chronique d'Annie est un contenu extrait de la 13e édition de notre magazine. Vous pouvez la consulter dans son intégralité en cliquant sur le lien suivant : Du renouveau pour le 13e numéro de notre magazine !

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