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Les initiatives SMET ayant retenu notre attention en 2023

2023 a été riche en défis pour les professionnel-le-s en ressources humaines et les expert-e-s en santé/mieux-être au travail. Entre la pénurie de main-d’œuvre, la dégradation de la santé mentale des travailleurs-euses, l’arrivée de l’intelligence artificielle (IA) et les enjeux liés au travail hybride, les gestionnaires ont jonglé depuis le début de l’année avec plusieurs défis. Dans cet article, nous avons résumé les faits marquants sur le marché du travail en 2023 et les données qui ont le plus attiré notre attention.  

Les vacances... un luxe

17% des participant-e-s déclarent que leur emploi est trop prenant pour qu'ils/elles puissent prendre des vacances

Pénurie de main-d'œuvre, inflation et hyperconnectivité  obligent, les employé-e-s ont aujourd’hui de plus en plus du mal à prendre des vacances.  

Selon un sondage de Ceridan, une compagnie américaine de technologies de gestion du capital humain,  17% des participant-e-s déclarent que leur emploi est trop prenant pour qu'ils/elles puissent prendre des vacances. La peur de perdre son travail dans un contexte de crise et le surengagement de l’employé-e envers son équipe peuvent expliquer cette situation.

50% des Canadien-ne-s avouent éprouver de la difficulté à déconnecter de leur emploi

Mais qu’en est-il de ceux/celles qui peuvent s’offrir des congés ? 

L’arrivée de la pandémie a fait évoluer notre utilisation des outils technologiques. Ceux-ci nous ont permis de découvrir les joies du télétravail et de mieux concilier travail et vie personnelle. Cependant, il ne faut pas nier l’effet de cette démocratisation technologique sur notre santé mentale.  Faire des heures supplémentaires et consulter ses courriels professionnels durant les heures de repos est devenu une habitude pour plusieurs travailleurs-euses. 

Un sondage en ligne, mené par The Harris Poll, suggère par ailleurs que 50% des Canadiens-ennes éprouvent de la difficulté à déconnecter de leur emploi.

La conciliation travail/vie personnelle en recul 

35% des répondant-e-s indiquent qu'il leur est difficile de s'acquitter de leurs responsabilités familiales en raison du stress causé par leur travail

Après avoir pris de l’ampleur durant la pandémie, la conciliation travail/vie personnelle au Québec recule selon un récent sondage publié par Léger pour le compte de Concilivi, une initiative du Réseau pour un Québec Famille (RPQF).

Le sondage montre par ailleurs que les exigences du travail pèsent lourd dans le contexte de la pénurie de main-d'œuvre qui affecte 61 % des répondants-e-s au sondage. Dans l'ensemble, 54 % des travailleurs-euses interrogé-e-s disent que leurs exigences professionnelles affectent leur santé mentale.  35 % indiquent même qu'il leur est difficile de s'acquitter de leurs responsabilités familiales en raison du stress causé par leur travail.

De mauvaises pratiques de gestion avec des conséquences...

35% des travailleurs-euses des PME du Canada ne seraient pas satisfait-e-s de leur emploi

Cette culture de performance, ne valorisant pas l’aspect humain, n’est cependant pas sans conséquence. Selon une enquête publiée par Statistiques Canada en juin 2023, 21% des employé-e-s ont déclaré éprouver des niveaux de stress élevés au travail. Ce stress est dû à la surcharge de travail pour 23,7 % des répondant-e-s. 

21% d’employé-e-s ont déclaré éprouver des niveaux de stress élevés au travail

Selon une étude réalisée par la Chaire de recherche Relief en santé mentale, plus de 35 % des travailleurs-euses des PME du Canada ne seraient pas satisfait-e-s de leur emploi, et plus de 37 % ne travailleraient pas pour leur employeur actuel dans un an s’il n’en tenait qu’à eux/elles.

Selon  le « Baromètre Santé au travail » publié par Malakoff Humanis, 44 % des femmes se déclarent en mauvais état de santé psychologique, contre 32 % des hommes. Troubles du sommeil, fatigue et anxiété sont les maux qui les touchent le plus, et de façon croissante. Elles sont en outre 52 % à se déclarer épuisées professionnellement. Parmi les causes de cet épuisement, Les Echos ont cité :

  • Des sujets d'angoisse multiples. L'actualité jalonnée d'épidémies, de guerres, et de violences serait ainsi une source d'inquiétude pour 82 % des femmes, contre 71 % des hommes.

  • Une situation financière pesante. La situation financière des femmes est la première raison personnelle qu’elles avancent (39 %) pour expliquer leur mauvais état de santé psychologique.

42% des employé-e-s affichaient au moins quatre facteurs de risque, mais se croient être en bonne santé

D’après le Rapport Mieux-Être 2022 de Manuvie, le nombre de jours de travail perdus en lien avec la santé et le présentéisme est passé de 41,2 jours en 2021 à 48,1 en 2022. Ce même rapport stipule qu’en 2022, 
42 % des employé-e-s affichaient au moins quatre facteurs de risque, mais se croient être en bonne santé.

Une étude de l’Université Laval révèle que 49% des employé-e-s canadien-e-s des PME vivraient avec au moins une difficulté de santé mentale ou de dépendance.

 


Cet article est un contenu extrait de la 15e édition de notre magazine. Vous pouvez la consulter dans son intégralité en cliquant sur le lien suivant : Magazine #15

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