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Lauréats 2023 : portrait de la Caisse Desjardins de Limoilou

Dans le cadre de notre concours des Prix Distinction 2022-2023, la Caisse Desjardins de Limoilou a remporté la 1re place dans la catégorie Moyennes entreprises - Entreprises de service. Pour en savoir plus sur cette organisation et ses initiatives en santé/mieux-être au travail, nous nous sommes entretenus avec Alain Sauvé, directeur général de la Caisse de Limoilou, organisation certifiée Entreprise en santé – Élite depuis 2012.  

Avec ses 43 000 membres au compteur, la Caisse Desjardins de Limoilou propose une gamme complète de produits et services financiers. Avec le soutien de ses administrateurs-trices élu-e-s par ses membres, la Caisse tient à offrir une qualité de service optimale et à supporter des initiatives contribuant au mieux-être de nos collectivités. Sa particularité : la Caisse est dirigée par une personne très engagée envers la santé/mieux-être au travail. Alain Sauvé, directeur général de la Caisse de Limoilou depuis 2018, a accepté de répondre à nos questions afin d’en savoir plus sur son engagement personnel à faire de la SMET une priorité d’affaires pour son organisation. 

Comment décririez-vous votre engagement personnel ?  

En tant que directeur général, je m'investis personnellement dans le programme de santé et mieux-être de notre organisation, car je crois profondément en ses valeurs. Je fais partie du comité santé/mieux-être de la Caisse, veillant à une représentation diversifiée (de tous les secteurs de l’organisation) au sein de l'équipe de gestion et parmi les employé-e-s. Deux personnes clés, Léo Bernard et Sonia Bélanger, incarnent nos « ambassadeurs » et sont les principaux porteurs du dossier. Ils effectuent un travail remarquable et je les soutiens activement.  

En tant que leader, je suis régulièrement consulté pour approuver des activités ou allouer des budgets supplémentaires pour des initiatives sporadiques visant à améliorer le bien-être des employé-e-s. Bien que le programme existait déjà avant mon arrivée en 2018, j'ai indirectement remis en question son efficacité pour m'assurer que les investissements faits génèrent les retombées souhaitées en termes de bien-être. Mon engagement envers ce programme est personnel et persiste depuis mon entrée en fonction, et je suis déterminé à poursuivre les actions qui favorisent le bien-être de l’ensemble du personnel

Pourquoi avez-vous décidé de vous engager comme tel ?  

Je me suis engagé dans ce rôle parce que pour moi, il est crucial de prendre soin de mes équipes afin qu’elles puissent à leur tour prendre soin de nos membres. C’est un cercle vertueux, où le bien-être de mes collaborateurs-trices est primordial. Si je veux qu’ils/elles offrent un excellent service à nos membres, il est essentiel que l’ensemble du personnel de mon organisation prenne bien soin de lui. Ils/Elles doivent être heureux-ses et en santé, tant sur le plan physique que psychologique. Cette implication a des avantages concrets, notamment celui de renforcer l’adhésion des employé-e-s aux projets et aux changements organisationnels

Une autre raison pour laquelle je m’y suis engagé, et qu’il me semble important de mentionner aussi, c’est qu’en tant qu’entreprise, nous nous distinguons en ayant une préoccupation marquée pour la santé de nos employé-e-s, ce qui nous rend attractifs-ves. Lors des entretiens avec des candidat-e-s à l’embauche, la certification à la norme Entreprise en santé est souvent mentionnée, montrant que cela attire des individus partageant ces mêmes valeurs. Cependant, je suis conscient, en tant que gestionnaire, qu’il est nécessaire d’éviter d’attirer uniquement des candidat-e-s qui attendent que je prenne soin d’eux. C’est un engagement mutuel, un partenariat où le bien-être est une responsabilité partagée, et non une relation unilatérale

Plus concrètement, comment ce rôle s’intègre-t-il dans votre agenda quotidien ?  

Ce rôle s’intègre de manière proactive dans mon agenda. Ma participation au comité santé/mieux-être implique environ six rencontres par an, avec un investissement significatif lors du renouvellement annuel de la certification à la norme ES. Au quotidien, je suis impliqué dans la planification et l’organisation des événements liés au programme SMET. Je participe souvent à ces rencontres et veille à laisser de l’espace au comité responsable pour communiquer avec les employé-e-s, lors de nos réunions générales du personnel par exemple.  

Je consacre également du temps à la communication avec le comité SMET, pour lui permettre de faire état de choses qui ont été faites ou des choses à venir. Lors de nos sondages, je veille à ce que les messages qui en découlent et qui sont destinés à l’ensemble du personnel passent par mon intermédiaire pour assurer une certaine adhésion. De plus, je m’assure que mon équipe de gestion soutient activement les activités proposées par le comité santé/mieux-être, ce qui fait partie intégrante de mon quotidien, y compris dans les comités de gestion et de direction. 

Enfin, en tant que décideur ultime, je consacre aussi du temps à examiner, adopter et partager le plan d’action annuel au Conseil d’administration. Je suis le lien entre le programme, la Caisse et le Conseil d’administration, présentant régulièrement les résultats des sondages et les nouveaux plans d’action. Ainsi, ma participation reflète mon engagement continu.  

D’ailleurs, il y a quelques années, j’ai posé un geste qui a eu un impact significatif dans l’organisation et qui a été bien accueilli, tant par les employé-e-s que par des personnes externes à la Caisse. Nous avons investi dans la mise en place d’une cabine de repos en milieu de travail en partenariat avec Recharje Me, offrant un avantage tangible à nos équipes. Bien que de telles initiatives ne se produisent pas quotidiennement, dès que je repère de nouvelles opportunités, je les propose et les soutiens.  

Quelle a été l’évolution de votre démarche SMET depuis 2012 ?  

Cette démarche a été initiée par mon prédécesseur, M. Robert Desrosiers. Il croyait fermement à l’importance d’accorder des ressources pour promouvoir la santé et le mieux-être dans l’organisation. Le processus initial avait nécessité la création d’un comité responsable de mettre en place la démarche, d’aller obtenir l’adhésion du CA et d’entreprendre les étapes auprès du BNQ pour demander l’accréditation. 

À mon arrivée en poste, j'ai questionné la démarche SMET, non pas en remettant en cause son existence, mais en évaluant le temps, l'implication, et l'investissement qu'elle exigeait. J'ai identifié des employé-e-s responsables, Léo Bernard et Sonia Bélanger, pour prendre le leadership du programme. Au niveau du comité, j'ai encouragé une participation plus active de tous-tes les membres, cherchant à impliquer davantage les employé-e-s dans le processus. 

Ensuite, j'ai veillé à donner au comité une tribune plus fréquente, notamment lors de réunions générales du personnel. J'ai également insisté pour que les activités des équipes aient un caractère davantage axé sur l'exercice physique. Néanmoins, un des objectifs que j’aimerais atteindre est d'augmenter la participation aux activités, en particulier celles liées à la santé physique, et ce, malgré les défis posés par la pandémie.  

Une évolution notable a été l'affinement du côté professionnel de la démarche, en particulier en structurant de manière plus organisée le plan d'action. J'ai cherché à garantir que l'investissement dans cette démarche soit bien cadré et professionnel, contribuant ainsi à son amélioration graduelle au fil du temps

À quels enjeux avez-vous fait face au cours de cette évolution ?

J'ai eu à faire face à un enjeu de mobilisation au cours de cette évolution. Comme je l'ai mentionné précédemment, je voulais que les employé-e-s impliqués dans le comité SMET contribuent activement plutôt que simplement assister aux réunions. Cela a nécessité un effort de mobilisation pour identifier des porteurs spécifiques pour chaque activité du plan d’action, évitant ainsi une surcharge sur seulement quelques personnes. J'ai également dû effectuer des changements au sein du comité pour garantir une représentation adéquate des différents secteurs de la caisse

Un autre enjeu identifié concernait un certain essoufflement dans la gestion du programme.  J'ai donc permis d’instaurer un partage de responsabilités et offert un meilleur soutien administratif, évitant de concentrer trop de responsabilités sur une seule personne. Mon adjointe à la direction générale a également apporté son soutien en termes de documentation et de structuration des présentations pour soulager les responsables du programme. 

En tant que directeur général, être à l'écoute de mes équipes fait partie intégrante de mon rôle. Je me dois d’être attentif aux préoccupations, parfois exprimées à travers de simples mots ou phrases. Mon approche intuitive démontre ma préoccupation pour le bien-être de l'ensemble du personnel, m'assurant que chacun-e se sente heureux-se et épanoui-e dans son propre rôle. 

Comment déterminez-vous le budget alloué à la SMET par année ? 

Nous déterminons le budget alloué à la SMET par année, en le basant essentiellement sur une allocation par employé-e. Initialement, une somme est attribuée pour chaque employé-e, et des fonds sont également alloués à différentes activités. Bien que je ne sois pas l'expert de la norme Entreprise en santé, je m'assure que nos pratiques répondent aux attentes de la norme, notamment en encourageant chaque équipe de la Caisse à organiser au moins 2 activités par année. 

L'établissement du budget est donc devenu relativement statutaire, car d'année en année, le budget mis en place étant assez efficace, je le reconduis généralement. Bien sûr, si de nouvelles réalités ou des besoins émergent, je suis prêt à ajuster le budget en conséquence. L'évaluation des besoins pour répondre à la norme ES, ainsi que l'intérêt envers les activités, guide sa détermination

Nous maintenons également une marge de manœuvre pour des budgets supplémentaires, comme un montant minimum de 1000 $ qui peut être utilisé par un employé-e pour réaliser de nouvelles initiatives. Par exemple, des employé-e-s ont pu organiser des activités sportives régulières en utilisant ce budget supplémentaire (ex : location d’un gymnase avec terrain de basketball, de volleyball, etc.), et je l'inclus dans l'enveloppe budgétaire globale. 

En anticipant des événements récurrents tels que des défis sportifs, je veille à ce que notre budget inclut une marge de manœuvre pour couvrir des frais supplémentaires, garantissant ainsi une flexibilité financière pour soutenir le bien-être de nos employé-e-s. 

Quelle est votre plus grande fierté ?  

Ma plus grande fierté réside en quelques aspects. Tout d'abord, je suis fier que notre programme de santé/mieux-être et travail (SMET) soit reconnu, utilisé et apprécié. Année après année, nos sondages indiquent d'excellents résultats, avec des pistes d'amélioration faciles à intégrer dans notre plan d'action. Ce programme fait désormais partie intégrante de notre quotidien, nécessitant peu d'efforts de mobilisation. Je suis également fier de constater que nos employé-e-s sont conscient-e-s et fiers-ères de faire partie d'une entreprise en santé. Enfin, je suis fier de l’engagement et du leadership que nos responsables assurent dans le cadre de ce programme.   

L’installation de la cabine Recharje Me est une fierté particulière. Ce geste concret a eu un impact significatif pour les employé-e-s. Il a démontré notre capacité à investir du temps et des ressources dans des initiatives ayant un impact quotidien. De plus, la répercussion inattendue de cette initiative au-delà de notre Caisse, touchant d'autres entreprises et communautés qui ont été inspiré par la démarche est une grande source de satisfaction. 

Je suis également fier de notre engagement actif en matière de développement durable, à l'intérieur et à l'extérieur de la Caisse. Des initiatives telles que notre potager intérieur   et notre fonds écoresponsable démontrent notre implication dans des actions concrètes en faveur du développement durable. Je suis également enthousiaste à l'idée de développer davantage cet engagement, en impliquant notre personnel dans des actions bénéfiques pour lui-même et pour la communauté.   

Quels sont vos prochains objectifs en matière de SMET pour la Caisse de Limoilou ?  

Mes prochains objectifs pour la santé/mieux-être au travail (SMET) à la Caisse de Limoilou ne sont peut-être pas très ambitieux, mais ils me semblent importants. Tout d'abord, je souhaite mettre en place des mesures plus concrètes pour évaluer l'impact de nos actions. Cela inclut la mesure du nombre de participant-e-s et l'évaluation de l'influence du programme sur les habitudes de vie des employé-e-s, allant au-delà des sondages annuels. 

En outre, je veux garantir un soutien continu aux responsables du comité, tout en envisageant la relève future. Initier dès maintenant une démarche pour assurer la transition et le transfert de connaissances est essentiel pour maintenir la continuité du programme santé/mieux-être à long terme. 

En tant que directeur général, qu’aimeriez-vous partager à tous les membres de direction qui nous lisent concernant la santé/mieux-être au travail ?

En tant que directeur général, je tiens à partager toute l'importance de se soucier de la santé et du bien-être de son personnel au travail, et de poser des actions en conséquence. C'est un investissement bénéfique pour l'organisation, pas une simple dépense. Les entreprises du futur devraient s'orienter dans cette direction, car c'est attractif pour les talents. À poste et salaire équivalents, les candidat-e-s choisiront toujours une entreprise en raison de ses initiatives SMET. 

Il est crucial de considérer cela comme un élément distinctif pour se démarquer dans un marché concurrentiel. Investir dans la santé des employé-e-s contribue à leur bien-être et génère des retours positifs pour l'organisation. La flexibilité, l'équilibre travail/vie personnelle et une approche axée sur les employé-e-s sont des éléments clés. Cet investissement n'est pas seulement financier, mais aussi un moyen de créer un environnement de travail positif et durable

Nous souhaitons beaucoup de succès à Alain Sauvé, Léo Bernard et Sonia Bélanger et leurs collègues dans la poursuite de leur programme SMET au sein de la Caisse Desjardins de Limoilou.  

 


Si vous aussi, vous aimeriez partager vos différentes initiatives en santé/mieux-être au travail (SMET) au sein de votre organisation, voici deux belles manières de le faire :

  • Participer à la prochaine édition de notre concours des Prix Distinction 
  • Devenir membre pour bénéficier de nombreux conseils et avantages et ainsi mettre en valeur vos accomplissements 


 

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