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Lancement d’un « think tank » lié à la SMET au Québec

À l’approche de la célébration du 20e anniversaire du Groupe entreprises en santé, nous sommes heureux-euses de vous annoncer le lancement du « think tank », communément appelé groupe de réflexion, ou laboratoire d’idées lié à la santé/mieux-être au travail (SMET) québécois, une collaboration avec Numana, collaborateur et partenaire du Groupe ES depuis 2020.

« Ce think tank en santé et mieux-être est important car il contribue à la recherche, aux pistes de projets structurants, à la formulation de politiques, à la sensibilisation du public, à la collaboration entre différents acteurs et à la surveillance des progrès dans ces domaines vitaux. Voici seulement quelques-uns des résultats lorsqu'on initie un think tank »

Pascal Beauchesne, Directeur - société et santé territoriale, Numana

Les membres fondateurs de ce « think tank » considèrent que la SMET est au cœur du futur du travail. Ce sont aussi des agents de changements (champion-ne-s) dans leur milieu respectif : chercheur-e-s, expert-e-s, fournisseurs de services, représentant-e-s d’OBNL, etc. Ils et elles représentent une bonne partie de la diversité d’acteurs-trices appartenant à l’écosystème d’innovation SMET au Québec (voir figure 1) .

Figure inspirée de la cartographie de l’écosystème d’innovation SMET au Québec - 1er projet de recherche du « think tank »

« Think tank » SMET : qu’en est-il ? 

Issus du monde politique, les « think tanks » (réseaux informels d’acteurs-trices) ont pour objectif principal de produire de la recherche et une expertise qui soient de nature à avoir un impact sur le débat public. Dans le contexte de la révolution du monde du travail actuel, il est devenu important de capter l’écosystème d’innovation SMET au Québec, de le faire connaître et de travailler à défaire les silos encore existants. D’où la naissance du premier projet de recherche du « think tank » – la cartographie de l’écosystème d’innovation en SMET au Québec.

Parmi les participant-e-s, Sofia Oukass de So&Co, entrepreneure et championne qui vise à transformer la culture entrepreneuriale (et la société) en profondeur, dit avoir « ressenti le besoin de collaborer avec des humains visionnaires et créatifs, partageant des valeurs similaires et ayant cette aspiration d'aller
explorer les racines des enjeux que nous rencontrons aujourd'hui
». L'idée de briser les silos et de travailler collectivement à un projet commun l'a particulièrement inspirée. Elle ajoute : « Je crois profondément en la force de la collaboration interdisciplinaire et en la capacité des personnes engagées à apporter des changements significatifs dans le monde professionnel et dans la société en général ». 

La SMET est une vision complexe du travail, ce qui rend ce domaine d’autant plus intéressant aujourd’hui. En ce sens, la santé des travailleurs-euses est plurifactorielle et il est important d’y avoir une vision globale et systémique afin de savoir comment y apporter des solutions. 

Selon Julie Tremblay-Potvin, co-fondatrice de De Saison, « l'enjeu de la santé/mieux-être au travail est grand, complexe et passionnant. Il y a beaucoup de travail à faire pour le Québec. Prendre un peu de hauteur pour prendre conscience de l’écosystème auquel nous appartenons, allier nos points de vue et perspectives et en réfléchissant ensemble à des solutions structurantes, est très motivant. Nous avons vraiment le sentiment d'appartenir à un mouvement et de contribuer à l'amplifier davantage, pour la santé de toute la société. ». Marylise Champagne, Fondatrice et conseillère d’orientation de Dix mille matins, pense aussi qu’« en collaborant, comme un grand cerveau collectif, il sera possible de mieux comprendre les enjeux, de faire face aux défis, de définir et d'agir pour un impact en ce sens, pour ainsi construire un monde où la santé/mieux-être au travail est davantage prise en compte ». 

C’est via la SMET que les organisations seront en mesure de répondre aux besoins des travailleurs-euses et qu’elles évolueront rapidement, favorisant ultimement une meilleure santé globale, donc une saine performance organisationnelle. 

Comme l’explique Rachel Berthiaume, du Laboratoire en innovation ouverte du Cégep de Rivière-du-loup (LLio), « le “think tank” vise à rassembler une multitude d’acteurs-trices ayant diverses expertises liées à la santé et au mieux-être au travail, dans le but d’échanger et de voir à évaluer les besoins à combler sur le territoire québécois en matière de santé/mieux-être au travail.» 

Selon Rachel, son implication au « think tank » est directement en lien avec son rôle au LLio
qui, comme centre de recherche en innovation ouverte, favorise les échanges et la collaboration entre différents acteurs-trices. De plus, par sa profession de récréologue, elle est capable de voir la notion de travail d’un point de vue différent, ce qui rend sa participation au « think tank » d’autant plus pertinente.

Un an plus tard...

Dans le cadre de ce lancement, nous célébrons déjà notre première année de fonctionnement : « Ensemble, nous engageons un dialogue courageux pour évaluer l'état actuel de toutes les facettes de la santé au travail. Dans une démarche de co-construction, nous envisageons aussi, collectivement, ce que cela pourrait devenir et quels outils concrets pourraient être mis en pratique et offerts à la communauté. Nous avons la possibilité de repenser nos pratiques, de promouvoir des environnements professionnels plus sains, et de contribuer à une société plus équilibrée et épanouissante » (Sofia Oukass, So &Co).

Et Rachel Berthiaume du LLio d’ajouter : « Les échanges que nous réalisons ensemble visent à comprendre [le contexte SMET au Québec et les besoins des acteurs-trices qui interviennent dans la chaîne de valeur SMET], à explorer des solutions, à identifier des actions à privilégier et à valider, par différents moyens, les solutions proposées ». 

Déjà un projet de recherche réalisé 

Au cours de la première année de fonctionnement du « think tank », nous avons mandaté l’équipe de recherche de Patrick Cohendet du HEC Mosaic, pôle créativité et innovation, HEC Montréal. C’est par l’intermédiaire d’Annie Passalacqua, chargée de recherche, que nous avons produit notre premier projet de recherche par la mise en lumière d'un état des lieux de l’écosystème d’innovation SMET québécois en contexte postpandémique. 

Pour Mahée Gilbert-Ouimet, chercheure et professeure agrégée au département des sciences de la santé et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le sexe et le genre en santé au travail à l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) ainsi que professeure associée au département de médecine sociale et préventive à l’Université Laval, la mission du « think tank » SMET ainsi que la mission de sa Chaire de recherche, qui consiste à intensifier la prévention des maladies chroniques par la prise en compte des risques psychosociaux au travail, s’alignent parfaitement : « Je souhaite particulièrement m’investir pour soutenir et autonomiser les milieux de travail québécois dans le codéveloppement d’outils leur permettant de mesurer et d’analyser ces risques. Pour moi, la cartographie de l’écosystème d’innovation en SMET au Québec pose un jalon important dans l’identification de conditions de succès à la mise en œuvre de tels outils, incluant une description juste de l’état actuel et des défis de l’écosystème de santé/mieux-être au travail québécois ». 

Notre groupe de réflexion rejoint donc la vision et la mission de plusieurs professionnels-les de milieux complémentaires. C’est ce qui fait de notre « think tank » une entité unique, avec un potentiel d’innovation et d’impact social important. 

Le futur du « think tank » 

De par sa petite structure actuelle, le « think tank » SMET servira de bougie d’allumage pour passer en phase 2 du projet de recherche sur la cartographie de l’écosystème SMET québécois.

Selon Mylène Tremblay, consultante en psychologie organisationnelle chez Fabrique Agile et docteure en psychologie organisationnelle, « l'étude de la cartographie de l'écosystème d'innovation en santé/mieux-être au travail au Québec a permis d'identifier les bonnes pratiques en matière de SMET, mais elle a principalement mis la lumière sur la nécessité d'identifier un “orchestrateur” au sein de l’écosystème. La mise en place de cet acteur-clé permettra de créer des liens entre les différentes initiatives, d’avoir une source de référence quant à la santé/mieux-être au travail et de jouer un grand rôle dans la connexion des différentes initiatives, pour contribuer à l'implantation transversale d'une culture riche en SMET au Québec ». De plus, pour Emmanuelle Sansfaçon, gestionnaire principale, partenariats chez Dialogue, la cartographie est un excellent point de départ. Il reste maintenant à la faire vivre afin que les organisations puissent s’y sentir interpellées et passer l’action.

Pour ce faire, nous devrons : 

  • Développer des sous-comités sous différents thèmes spécifiques (ex. Health tech, milieux communautaires, etc.) 
  • Publier nos idées, réflexions, demandes, etc. 

Et Michel Chioini, Président et CEO de inpowr, de conclure : « À termes, le “think tank” SMET devrait servir à la co-création éventuelle d’un ou de plusieurs Living Labs SMET avec atteintes de résultats publiables. De plus, je crois également que ce groupe de réflexion devrait participer et intervenir en tant qu’entité propre, à des colloques, forums, événements et webinaires ».

 

Cet article est un contenu extrait de la 15e édition de notre magazine. Vous pouvez la consulter dans son intégralité en cliquant sur le lien suivant : Magazine #15


Merci à nos membres fondateurs : 

  • De Saison 
  • Dialogue
  • Dix mille matins
  • Fabrique A 
  • Amélioration de soi inpowr 
  • Laboratoire en innovation ouverte du Cégep de Rivière-du-loup (Llio)
  • My Flow
  • So&Co 
  • ULaval
  • Université dans la Nature 
  • UQAR
  • Urelles

 

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