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Comment ancrer solidement la santé et le mieux-être dans votre organisation ?

Plusieurs raisons peuvent nous pousser à nous attarder sur la notion de santé/mieux-être au travail (SMET). On peut chercher à diminuer l’absentéisme et les arrêts de travail, diminuer le taux de roulement ou le stress. On peut également viser à développer de meilleures relations entre collègues, favoriser l’entraide, augmenter le plaisir au travail, obtenir des recommandations favorables en période de recrutement, ou encore améliorer le climat de travail.

Tous ces bénéfices ne s’obtiennent cependant pas en claquant des doigts ! Beaucoup de travail est requis pour venir ancrer solidement la SMET dans une entreprise. 

Notre communauté de pratique en Côte-Nord s'est justement rassemblée pour réfléchir aux facteurs de succès permettant d'enraciner, de manière durable, la santé et le mieux-être dans les milieux de travail. Pour ce faire, Jean-Pier Rodrigue, expert en santé organisationnelle et chargé de cours en promotion de la santé globale en milieu de travail à l’Université de Montréal, a pris part aux discussions. Ensemble, nous avons pu réfléchir à la meilleure façon d'agir pour mettre en place certains facteurs de succès, et ainsi, enraciner profondément la SMET dans nos organisations.

Découvrez 3 éléments-clés à la mise en place d'un programme SMET solide et pérenne. 

Facteurs de succès 

Plusieurs  facteurs de succès ont été identifiés dans les recherches en SMET. Voici trois incontournables que nous devrions nous assurer de mettre en place : 

  1. L'engagement de la direction

Le plus important de ceux-ci est tout d’abord l’engagement de la direction, qui doit se manifester par des gestes concrets. Une direction engagée allouera un budget pour la mise en place du plan d’action, collaborera à l’intégration des nouvelles mesures et participera aux activités. Elle contaminera positivement son milieu.

De plus, la SMET doit faire partie des discussions du comité de direction, être vue comme un sujet d’importance et faire partie du plan stratégique de l’entreprise. Pourquoi ? Parce que la SMET est un réel enjeu de société. Un exercice intéressant à faire est de calculer les coûts directs de la non-santé de l’entreprise (coût de la CNESST, de l’assurance salaire et de l’assurance collective). Cela peut facilement représenter plus de 20% de la masse salariale, ce qui n’est pas négligeable.

Il faut aussi prendre en considération que cela engendre aussi des coûts indirects, qui peuvent représenter un montant deux fois plus élevé que celui des coûts d’absentéisme. Présenter ces chiffres à la direction peut réellement servir de levier. Imaginez l’importance de ces coûts si l'on rassemble l’ensemble des entreprises québécoises... Bien que ces coûts ne puissent pas être entièrement évitables, agir en santé/mieux-être, en préventif, plutôt qu’en curatif, ne peut qu’aider à réduire le poids de ces dépenses.

Sachant de 50% des impôts sont alloués au réseau de la santé, il est essentiel et nécessaire de prendre un moment pour réfléchir à l’impact de la non-santé à l’échelle sociétale. Chaque entreprise doit prendre sa part de responsabilité pour réduire ce lourd fardeau, et travailler à favoriser une meilleure santé de ses employé-e-s.

  1. L'implication des parties prenantes

Un autre aspect à considérer est l’implication des parties prenantes. Le projet SMET n’est pas le projet des RH, ni celui de la direction. Il devient intéressant d’en faire un projet organisationnel, un projet commun, et d’y travailler tous-tes ensemble, d’être à l’écoute et d'être proactif-ve. Pour y parvenir, il est important de prendre le temps d’écouter ce que les employé-e-s ont à dire, de leur demander quels sont leurs besoins. Ils sont les mieux placé-e-s pour le savoir, et vos actions colleront beaucoup plus à leur réalité. Cela peut se faire aussi simplement que d’aborder le sujet dans nos discussions d’équipe, ou de garder la porte de son bureau ouverte pour favoriser un lien de proximité entre les employé-e-s et la direction. Il est souvent plus simple de répondre à leurs demandes que ce que nous aurions pu l’imaginer. Par exemple, nous avons été appelé-e-s dernièrement à :

  • Repartir le club social
  • Élargir le remboursement d’activité physique au bien-être
  • Créer une politique de retour au travail
  • Fournir des accommodements pour permettre aux parents d’accompagner leurs enfants dans leurs activités sportives qui demandent des déplacements
  • Sensibiliser à la santé financière
  • Créer un comité pouce-vert (pour les soins des plantes au travail)
  • Organiser un kiosque avec un podiatre
  • Rappeler la couverture des assurances collectives
  • Revoir l’accueil des nouveaux employé-e-s
  • Inclure de vrais « Comment ça va » au début des rencontres et être disponible pour accueillir la réponse.
  1. La démarche intégrée

Finalement, on doit viser une démarche intégrée, qui soit en concordance avec qui l'on est. Il est important pour plusieurs employeurs de démontrer aux employé-e-s qu’ils sont sensibles à leur santé, mais il est primordial de le faire avec cœur et conviction. Une culture santé se développe à travers le temps. Aligner la démarche SMET avec ses valeurs d’entreprises permet de faire preuve d’intégrité. On se laisse bien sûr la chance d’évoluer, dans une démarche d’amélioration continue, de façon à ce que des valeurs de santé puissent s’implanter, jusqu’à faire partie intégrante de notre ADN.

Pour conclure, la pandémie aura sans aucun doute eu des effets dévastateurs, mais elle aura aussi servi de moteur pour le développement de la santé/mieux-être au travail. Nous sommes en train de bâtir de nouvelles façons de travailler, plus durables et plus humaines, et notre communauté est fière de se mobiliser pour développer une culture d’entreprises rassembleuse, prônant l’équilibre, le respect, le soutien social et la bienveillance.  

 


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